samedi 8 février 2014

Vomir la pierre philosophale


L'or était du plomb
Il n'y a plus d'or puisque le plomb est dans nos têtes
Il n'y a plus de réelle alchimie
Seulement celle d'aujourd'hui
Pour passer les déceptions
Nous avons créé une doctrine aux nouvelles intentions
Une alchimie toute bête

On a calciné nos nerfs
À bien trop d'affaires
On s'est dissout dans
Bien trop de foules déjantées
On a été séparé
De la vie trop longtemps
On s'est uni que superficiellement
Et notre désespoir avec les jours
A fermenté, pourriture sans amour
Et à chaque fois, on essaie de recommencer
De se distiller l'âme, de le purifier
Et on revient toujours au même endroit
Quand nos blessures cicatrisées coagulent, soit très très bas

On a compris le manège des alchimistes
Que leur science les rendaient fous
On a préféré chercher la folie
Plutôt que de la laisser nous
trouver, on saute des étapes.
À la base, alchimiste rime avec illicite
Parmi les mélanges, de nouvelles substances
Car l'état second est toujours meilleur que l'état premier
C'est mieux que la raison et la responsabilité
Et il est préférable d'être fou que de le devenir
Car un asile est un triste endroit où finir
Et qu'importe si les concepts, on les fout en l'air
Les vieux cherchaient l'infini et on cherche l'éphémère
Pierre philosophale, je ne te veux d'aucune façon
Le monde n'a plus de but
Dans la fleur de l'âge, j'en suis déjà imbue

Soutirer la drogue dans le sirop pour la toux
Ou encore trouver le vrai tabac dans la cigarette occidentale
L'étape ultime est dorénavant d'extraire de la cocaïne du coca-cola
©2014 Ariane B.

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