mardi 19 novembre 2013

Cris de buée



Tu me fais plus frissonner que l'hiver et encore mieux que ce dernier. Tes morsures sont beaucoup plus féroces que le vent rude sur mes lèvres ou toutes parties de peau que j'ai oublié de cacher. Tu me procures de la chaleur et je t'offre la tiédeur de mon corps. Je te prononces des mots brûlants - qui te laissent froid. Tout ce qui t'intéresse est la blancheur sous ces vêtements et tu es prêt à tout, même à passer pour un fou (d'amour), pour les faire fondre comme la neige au printemps. Je me déshabille : me voilà malade de toi. Et tu es satisfait, tu passes à une autre saison. Tes adieux me tuent jusqu'à glacer mon sang. Je sens mes veines devenir une patinoire. Lourdeur, m'échoir, je m'écroule mieux sur le tapis blanc, parfois noir. Tout est sale et le tapis devient gris. Je meurs un peu plus d'hypothermie. Tu m'as causée tant de maux que je pense me couvrir d'ecchymoses, mais c'est plutôt mes lèvres qui virent bleu-mauve. J'aurais voulu qu'au moins mes larmes s'échappent en flocon au lieu de couler en poison.

©2013 Ariane B.

vendredi 8 novembre 2013

Je préfère les lèvres gercées.



Je hais l’été, je hais l’été, je hais l’été, automne étreins-moi fort, hiver cristallise mes larmes et printemps n’ose plus revenir. 
©2013 Ariane B.

lundi 4 novembre 2013

Supercherie d'mon subconscient


 Scott Hunt - Nocturne


Les cartes m’ont dit
De me fier à ce que j’allais rêver
Que là-dedans, y’avait des messages cachés
Moi, je leurs ai demandé
À mes songes, audacieuse
De me montrer de demain la journée
Je me sentais pas malicieuse
Avec ma demande rêveuse
Je savais que ça allait pas arriver
J’suis pas encore medium ou sur le bord de m’illuminer
Mais quand je me suis réveillée
Et que j’ai ressassé dans mon esprit
Ce qui a bien pu se produire dans mon bordel de tête cette nuit
C’est d’une seule chose que je me suis rappelée
Ton message, sur mon téléphone, ces mots espérés
Une deuxième chance, une folie
Je laisse jusqu’à minuit
Pour que se réalise vraiment cette menterie.

©2013 Ariane B.